Dès les premières minutes, Charly a su imposer le ton : énergie, bienveillance et complicité.
Micro en main, il a fait monter la tension avec justesse, installant un climat à la fois chaleureux et curieux. “Ce soir, vous allez assister à un moment rare, un film que toute l’équipe a rêvé de vous faire découvrir”, annonçait-il avec ce mélange d’enthousiasme et d’élégance qui le caractérise.
Quelques questions bien choisies ont suffi à captiver la salle.
Un jeu de regards, une touche d’humour, et l’auditorium entier vibrait à l’unisson.
Puis le moment tant attendu : l’arrivée de David Tomaszewski, Orelsan, Clara Choï, Ablaye, Skread et Clément Cottentin accueillis par une ovation.
Un échange mené avec finesse et naturel
C’est là que Charly a déployé tout son savoir-faire.
Dans un format d’entretien rythmé et vivant, il a guidé la conversation sans jamais la forcer, alternant questions de fond et respirations légères.
Ses interventions, toujours pertinentes, ont permis à chacun des invités d’exprimer sa vision du film, son émotion, son rapport personnel à cette aventure humaine et artistique.
Le réalisateur David Tomaszewski a évoqué “l’envie de repousser les frontières du cinéma français”, tandis qu’Orelsan confiait, plus ému : “C’est un projet qui parle de fatigue, de renaissance, et de ce qu’on garde en soi quand tout semble s’éteindre.”
Charly a su rebondir, relancer, créer une bulle d’écoute mutuelle — un équilibre rare entre journalisme et proximité.
Et lorsque le public a pris la parole, c’est lui qui a su canaliser l’enthousiasme, valoriser chaque intervention, faire du dialogue une véritable scène vivante.
Puis les lumières se sont éteintes.
Et Yoroï a commencé.
L’histoire d’Aurélien, artiste au bord du vide, parti s’installer au Japon avec sa femme Nanako.
Là-bas, il découvre un puits, et au fond, une armure.
En la ramenant à la surface, il réveille des forces invisibles : les yōkaïs, esprits du folklore japonais.
Derrière cette intrigue fantastique, le film aborde des thèmes puissants : la paternité, la peur de l’inconnu, la fatigue d’exister.
La mise en scène de Tomaszewski est d’une précision hypnotique, et la performance d’Orelsan, bouleversante de sincérité.
La musique de Skread et Ablaye enveloppe chaque plan d’une tension presque mystique, tandis que Clara illumine le film de sa présence fragile et forte à la fois.
Une communion entre l’équipe et le public
À la fin du générique, la salle s’est levée d’un seul mouvement.
Les applaudissements, longs, sincères, témoignaient de l’impact du film… mais aussi de la qualité de l’échange vécu avant la projection.
Nombreux sont ceux qui, à la sortie, saluaient la justesse de l’animation et la proximité ressentie avec les artistes.
“On avait l’impression d’être dans la même pièce qu’eux, comme si on assistait à une discussion entre amis”, confiait une spectatrice, encore émue.
Et c’est bien là la marque de fabrique de Charly : transformer un simple moment promotionnel en une expérience collective.
Sa manière d’impliquer le public, de tisser un lien sincère entre la scène et la salle, a donné à cette avant-première une dimension supplémentaire — celle d’un souvenir partagé.
Yoroï n’est pas seulement un film : c’est une promesse.
Celle d’un cinéma français qui ose le mélange des genres, l’intime et le spectaculaire, la beauté et la peur.
Et à Lomme, hier soir, cette promesse a pris vie — sur l’écran, bien sûr, mais aussi dans les mots, les regards, et l’émotion d’une salle guidée par une voix, celle de Charly, qui sait mieux que quiconque faire battre le cœur du public.
Crédit Photo : Stéphane Vansteenkiste